Ce n'est pas que la couleur que cela peut dégrader mais également des carctères vitaux.
Un accouplement frere-soeur peut par exemple te donner des oiseaux à une patte, au bec croisé...
Dans ton cas de figure, tu peux faire reproduire ton jeune consanguin du moment que tu remets du sang neuf.
Lorsque je parlais de fixer certains caractères, il faut savoir que la consanguinité est le plus souvent utilisée pour créer une souche. Je m'explique...
Quel que soit l'élevage animal (chien, chat, oiseaux ou autre), il n'y a pas d'homogénéité dans une souche sans consanguinité, il appartient à l'éleveur à organiser cette consanguinité. S'il est vrai qu'en élevage consanguin on peut fixer des caractéristiques précises et voulues, on peut également fixer des caractères indésirables. Par ailleurs, en accouplant des individus en parentés très proches, on aboutit rapidement à une situation où l'on perd la fécondité de la souche, ce qui nous oblige à réintroduire du sang neuf, ce qui est ton cas.
Pour créer une souche, on choisit les meilleurs spécimens mâle et femelle disponibles pour les accoupler; les jeunes obtenus feront la première génération appelée G1
Dans les jeunes G1, on choisit :
- la meilleure femelle que l'on accouple avec le mâle d'origine, son père.
- le meilleur mâle que l'on accouple avec la femelle d'origine, sa mère.
Les jeunes obtenus feront la deuxième génération G2
Dans les jeunes G2, on choisit :
- la meilleure femelle que l'on accouple avec le mâle d'origine qui est à la fois son père et son grand-père.
- le meilleur mâle est accouplé avec la femelle d'origine qui est à la fois sa mère et sa grand-mère.
Les jeunes obtenus feront la troisième génération G3 et formeront 2 lignées :
- La première, la lignée du mâle d'origine, qui en G3 aura 7/8 du patrimoine génétique de celui-ci.
- la deuxième lignée, celle de la femelle d'origine, qui en G3 aura 7/8 du patrimoine génétique de celle-ci.
Par ce procédé, on obtient rapidement une homogénéité dans la descendance de chaque lignée. En croisant les lignées entre elles, on obtient des spécimens qui peuvent rassembler sur les oiseaux qui en seront issus, les caractéristiques que l'on aura fixées dans ces lignées.
Personnellement, je ne pratique pas de cette façon dans mon élevage car non seulement on perd la fécondité, mais les dégénérescences nous guettent. Ceci nous met rapidement dans l'obligation de réintroduire du sang neuf, et cela continuellement. Alors, plus ces apports sont importants, plus les caractéristiques propres à notre souche seront difficiles à préserver.
Toutefois, je voudrais préciser, pour clore ce qui précède, que si je me trouvais dans la situation de voir apparaître dans mon élevage une nouvelle mutation, je n'hésiterais pas une seconde à appliquer cette méthode qui est celle avec laquelle j'aurais le plus de chance de fixer cette mutation, qu'elle soit dominante, liée au sexe ou récessive.
Il existe encore une autre méthode :
On accouple un très bon mâle avec trois bonnes femelles, puis celui-ci avec ses filles et ainsi de suite.
Tous les issus en G3 auront 7/8 du patrimoine génétique du mâle d'origine et 1/8 de celui de leur mère d'origine. Selon le même principe, on accouple les descendants en G1 entre eux, ce qui fait demi-frère sur demi-soeur.
Tu vois donc bien ici que l'accouplement mère fils se pratique finalement...